La Nature des Supers
La découverte de la structure ADNUn livre du savant
Schrödinger,
Qu’est-ce que la vie ? (1944) excite l’imagination des jeunes chercheurs de tous bords. Parmi eux
Jim Watson qui, ses études terminées, entre en 1951 au laboratoire Cavendish de l’Université de Cambridge, et fait équipe avec
Francis Crick. Ensemble, ils échafaudent des hypothèses sur une structure à double hélice de l’ADN qui pourrait expliquer la migration des gènes lors de la division cellulaire. Simultanément,
Maurice Wilkins et
Rosalind Franklin, chercheurs au King’s College de Londres, s’efforcent de pénétrer la structure de l’ADN. Ils identifient formellement une structure hélicoïdale mais sont incapables d'en saisir le sens.
Passant par le King’s College,
Watson consulte les clichés que lui présente
Wilkins. Ils lui confirment l’existence d'une double hélice. Cette structure de l'ADN lui apparaît conforme aux hypothèses ébauchées par
Crick et lui-même. Il peut dès lors, avec son collègue, présenter ces hypothèses comme des conclusions définitives sur la structure de l'ADN.
Crick,
Watson et
Wilkins ont reçu le prix
Nobel de physiologie-médecine en 1962.
La découverte du gène « Pouvoir »La cartographie génétique consiste à déterminer les positions relatives des gènes ou séquences d’ADN sur un chromosome. C’est grâce à ses recherches que le chercheur
Henri Martin parvient à déterminer l’emplacement précis du gène à l’origine de l’apparition d’un pouvoir chez ceux que l’on nomme les
Supers. Des études plus poussées sur ce gène, appelé
gène Pouvoir, permettent de déterminer plus exactement les origines de la
mutation génétique, ce terme scientifique désignant une modification irréversible de l’information génétique et héréditaire contenue dans la séquence d’un génome.
La mutation génétiqueLes mutations peuvent être dues à des erreurs de copie du matériel génétique au cours de la division cellulaire ou à l’exposition à des agents mutagènes (
radiations,
agents chimiques,
virus…). Dans le premier cas, cela donne naissance à un
Métahumain, dans le second à un
Übermensch ou à un
Super-Humain.
Les mutations qui sont le
moins favorables à la survie de l’individu qui les porte, sont éliminées par le jeu de la sélection naturelle, alors que les mutations
avantageuses tendent à s’accumuler. La plupart des mutations sont dites
neutres, elles n’influencent pas la valeur sélective et peuvent se fixer ou disparaître. Les mutations
spontanées, généralement rares et aléatoires, constituent donc la principale source de diversité génétique, moteur de l’évolution.
La naissance des SupersLes mutations
spontanées sont à la base même de la naissance des Supers. Certaines d’entre elles sont totalement naturelles, résultat inévitable de l’évolution humaine. Elles donnent naissance à ceux que l’on nomme des
Métahumains et qui sont parfois considérés comme la nouvelle phase de l’évolution :
Homo Superior.
D’autres sont de natures provoquées ou accidentelles. Les premières concernent des expérimentations génétiques et résultent de programmes de recherche. Elles aboutissent bien souvent à la création d’
Übermenschen, des sortes de surhommes dotés de pouvoirs relativement limités. Quant aux causes accidentelles, elles sont bien plus mystérieuses et aujourd’hui encore on ne les comprend pas totalement. Il apparaît que dans certaines situations particulières, des hommes tout ce qu’il y a de plus normaux peuvent voir leur structure ADN modifiée et présenter par la suite le
gène Pouvoir. Ces hommes sont ceux que l’on appelle communément les
Super-Humains. Toutefois, la manière dont ces derniers voient le jour est encore très difficile à percevoir, bien que de nombreuses catastrophes aient été analysées en détail depuis des décennies (bombe de Beyrouth en 1983, incident d’Union Carbide en 1984, Tchernobyl en 1985…). La plus grande difficulté de ces cas reste bien entendu de déterminer de quelle manière ces personnes ont pu survivre à des accidents qui causèrent la mort de milliers d’autres êtres humains… Il en résulte évidemment qu’il est absolument impossible de les reproduire sans risques, cela même si des individus malveillants s’y essayent constamment…